E-cigarette : venu de nulle part

L’e-cigarette dont le marché connaît un véritable succès à présent semblerait poser un problème. Le ministre de la Santé français a demandé une enquête au sujet de ce produit venu de nulle part. Entre substitut nicotinique et médicament, l’e-cigarette n’y est pas vraiment définie. Elle peut devenir une initiation à la dépendance.

E-cigarette : médicament ou substitut nicotinique

On a entendu parler souvent de ce fameux texte qui définira l’e-cigarette comme étant un produit pharmaceutique ou comme un simple produit de consommation. Mais ce jour-là, le projet fut rejeté par le Parlement  européen. Pourtant si la cigarette électronique était un substitut nicotinique comme les patchs ou autres, elle aurait dû déposer une demande d’autorisation de mise sur le marché auprès de l’agence de médicament. Or, elle n’est pas un remède du tabagisme, mais peuvent porter aide aux fumeurs qui veulent arrêter de fumer. Donc, elle ne sera pas encadrée sous aucun encadrement sanitaire, vu que ce n’est pas un médicament ; encore moins n’être vendues que dans les pharmacies. Entre autres, elle pourrait être classé en tant que substitut si les e-liquides ne présentent que des taux de nicotine supérieure ou égale à 20 mg/ml, mais ce n’est pas le cas, car on peut très bien trouver des e-liquides à zéro taux de nicotine, moyen et fort en France et ceci selon les besoins des consommateurs. Faute de législation, suite à une enquête que Street Press en mois d’avril dernier, les pharmacies, n’ayant pas reçu d’interdiction formelle en vendait, justifiant que « ce n’est pas une faute grave » et « au pire, on nous retire le produit ». Les gens s’inquiètent si bien que Chantal Jouanno, sénatrice UDI de Paris, a levé la voix, pour réclamer une enquête sur le contenu de ce produit.

E-cigarette : loin d’être inoffensif

Ce qui n’est pas rassurant avec l’e-cigarette, c’est la traçabilité du produit. En effet, la plupart des industries qui la fabriquent produisent leurs e-liquides et les autres accessoires en Chine. Et ils ne font que l’assemblage en France. Sans parler de ces parfums à multiples choix, rien ne prouve que ce soient 100% bio. Un produit chimique reste un produit chimique, et présente toujours des effets néfastes pour la santé. Pourtant, les fumeurs recourent de plus en plus vers la cigarette électronique, dont la première raison étant de réduire le budget de consommation en cigarette classique. Si l’investissement de départ se chiffre à une centaine d’euros. L’achat est amorti en quinze jours pour quelqu’un qui fument un paquet par jour. Lors de la conférence de l’OMS pour la lutte antitabac, un rapport a été recommandé à ce sujet.  Quelque dix substances toxiques ont été identifiées. La composition des inhalateurs, tout fabriqués en Chine, n’est soumise à aucun contrôle sanitaire. Ainsi, le corps médical affirme la nécessité d’un encadrement. « Ce n’est pas un produit inoffensif et il y a un doute sur sa nocivité à long terme. », résume le Pr.Bertrand Dautzenberg, pneumologue à la Salpétrière (Paris) dans les colonnes du Parisien.